L'impatience ne serait elle pas la pire des «erreurs» BDSM ?

L'impatience de vivre une telle relation ne pousse-t-elle pas certaines personnes à accepter trop vite, trop tôt, de se livrer ou de se donner, sans avoir mener leur introspection à maturité, sans savoir vraiment où est leur positionnement dans les «sphères» (Bondage, Domination… BD), (Dominant, Soumise DS) et (Sado Maso SM).

Et aussi, l'impatience des personnes dominantes à vouloir aller trop vite dans l'obtention de résultats ou dans la démonstration de l'obéissance de l'autre.

L'impatience de découvrir des sensations, des ressentis et des épreuves sans chercher à comprendre et appréhender les évolutions et engagements que cela implique.

L'impatience de vouloir vivre une relation rêvée et harmonieuse, de vivre un amour infini, sans prendre le temps de le construire.

L'impatience de vouloir lancer à la face du monde que l'on est enfin «en main» même si la relation ne durera que 2 mois.

L'impatience de tomber dans la dépendance à l'autre, l'aventure à peine commencée, et qui mène à l'amplification des déceptions.

L'impatience de vivre dans le «monde» souhaité et désiré depuis tant de temps. L'impatience de ne pas chercher à savoir pourquoi ce monde hante et attire, au risque de tomber dans l'autodestruction.

L'impatience de ne pas chercher à en connaître les fondements…

L'impatience...

Tel le lapin dans le monde de Lewis CAROLL, la course à l'Autre est ouverte. Trouver l'âme sœur, trouver le(a) maître(sse), trouver la muse, trouver la chienne, trouver le guide, le mentor... trouver l'amour...

Mais pour une relation épanouie et réussie, combien d'échecs et de désillusions ?

Combien de rêves brisés par la frénésie de trouver à tout prix ?

Combien de larmes et de rancœurs...

Le miroir aux alouettes, laisse présager tant de bonheur qu'il serait difficile (voir inhumain) de blâmer l'impatience.

Juste, peut on mettre en garde contre ce fléau consommateur d'énergie et de temps, qui se nourrit de pleurs et de désespoirs. L'envie qui dévore est un feu qui brûle et consume en secret, comme l'attente d'une certaine libération.

Le manque de pondération ne peut être un reproche car l'impatience est sans doute la faiblesse du cœur...