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Epistolaire

Léopold Sacher-Masoch, auteur de La Vénus à la fourrure, est plus que le père spirituel du masochisme puisqu’il en connût en personne les jouissances cruelles et infinies.

A sa demande, sa femme Aurora Rûmelin, qu’il surnommait Wanda de Dunajew, lui adressa par lettre un contrat d’esclavage qu’il signera en ces termes : « J’engage ma parole d’honneur à rester l’esclave de Mme Wanda de Dunajew à ses conditions et à me soumettre sans résistance à tout ce qu’elle m’imposera. » En exclusivité, voici  une copie des échanges des lettres originelles du sadomasochisme, à faire pâlir toutes les copies ultérieures.

 

venus in furs

 

Cher Maître,

Si vous m'aimez comme vous me l'affirmez, vous devez signer le texte joint en y ajoutant quelques mots confirmant que vous accepterez toutes mes conditions et donnez votre parole d'honneur de rester mon esclave jusqu'à votre dernier souffle. Prouvez que vous aurez le courage de devenir mon mari, mon amant et mon chien.

Mon esclave,
Les conditions, sous lesquelles je vous accepte comme esclave et vous souffre à mes côtés, sont les suivantes :
Renonciation tout à fait absolue à votre moi.
Hors la mienne, vous n’avez pas de volonté. Vous êtes entre mes mains un instrument aveugle, qui accomplit tous mes ordres sans les discuter. Au cas où vous oublieriez que vous êtes mon esclave et où vous ne m'’obéiriez pas en toutes choses absolument, j’'aurai le droit de vous punir et de vous corriger selon mon bon plaisir, sans que vous puissiez oser vous plaindre.Tout ce que je vous accorderai d'’agréable et d'’heureux sera une grâce de ma part, et vous ne devrez ainsi l’'accueillir qu’'en me remerciant. À Votre égard, j’'agirai toujours sans faute, et je n’'aurai aucun devoir.
Vous ne serez ni un fils, ni un frère, ni un ami ; vous ne serez ainsi rien que mon esclave gisant dans la poussière. De même que votre corps, votre âme m’'appartient aussi et, même s’il vous arrivait d’'en souffrir beaucoup, vous devrez soumettre à mon autorité vos sensations et vos sentiments. La plus grande cruauté m'’est permise et, si je vous mutile, il vous faudra le supporter sans plainte. Vous devrez travailler pour moi comme un esclave et, si je nage dans le superflu en vous laissant dans les privations et en vous foulant aux pieds, il vous faudra baiser sans murmurer le pied qui vous aura foulé.Je pourrai vous congédier à toute heure, mais vous n'’aurez pas le droit de me quitter contre ma volonté, et si vous veniez à vous enfuir, vous me reconnaissez le pouvoir et le droit de vous torturer jusqu’'à la mort par tous les tourments imaginables. Hors moi, vous n’'avez rien ; pour vous, je suis tout, votre vie, votre avenir, votre bonheur, votre malheur, votre tourment et votre joie. Vous devrez accomplir tout ce que je demanderai, que ce soit bien ou mal, et si j'’exige un crime de vous, il faudra que vous deveniez criminel, pour obéir à ma volonté. Votre honneur m'’appartient, comme votre sang, votre esprit, votre puissance de travail. Je suis votre souveraine, maîtresse de votre vie et de votre mort. S'’il vous arrivait de ne plus pouvoir supporter ma domination, et que vos chaînes vous deviennent trop lourdes, il vous faudra vous tuer : je ne vous rendrai jamais la liberté.

Wanda Dunajew

 


Réponse

 


Le 20 janvier 1875

Ce serait facile pour vous, avec votre cœur froid et votre sang-froid de réaliser mon idéal pour moi, avec l’aide d’une veste d’hermine et un fouet  et de dépasser ma Vénus à la fourrure, car celle-ci avait, malgré sa cruauté, exaucé pourtant son esclave.

Si vous êtes la femme géniale pour laquelle je vous tiens, vous n’hésiterez pas à rendre vrai le rêve de ma vie d’autant plus que vous même ne courez aucun risque.

En ce qui concerne le fouet, je vous demande un fouet véritable, comme on en emploie pour les chiens. Entre un esclave et un chien, il n’y a pas de grande différence.

Que vous preniez aussi au sérieux l’idée de me fouetter et vous y trouviez plaisir, cela me ravit. Cela fait longtemps que je ne me suis réjoui de rien autant que mon voyage et mon séjour à Vienne.

Vous êtes une magicienne.

Si je pouvais devenir follement amoureux de vous, alors seulement être piétiné par vous, être fouetté par votre main prendraient leur véritable sens.

Vous avez le droit d’être non seulement impertinente mais bien plus d’être à mon égard dure, brutale, cruelle ; car vous êtes ma souveraine, mon tyran et moi, votre esclave, je dois encore embrasser votre pied après qu’il ma piétiné. Savez-vous ce qui, dans votre avant-dernière lettre, m’a tellement électrisé : les mots « quelle femme heureuse ! Elle a déjà fouetté ! »

Ainsi vous trouvez vraiment du plaisir à l’idée  que vous m’aurez un jour sous vos pieds, que sans merci vous me toucherez de votre fouet ?

Maintenant votre désir doit être complet et je vais exulter si vous êtes vraiment cruelle, mais serez-vous aussi cruelle, diaboliquement cruelle ? Pensez-vous être impérieuse, froide, inapprochable, sans pitié et pouvez-vous vraiment éclater d’un ricanement sarcastique ? Car vous devez, tandis que vous maltraitez votre esclave, le mettre également en pièces moralement en vous riant de lui, et vous rire de lui doublement lorsqu’avec une humble volupté, il baisera la plante de vos pieds. Je pense que seule une jeune fille peut être vraiment cruelle.

Depuis peu de temps, ma femme a pris totalement les rênes, elle a réalisé que je me sens bien lorsque je suis dominé par une femme, même tyrannisé par elle et elle a eu l’heureuse idée de jouer elle-même le rôle de cette femme, ce qui lui est d’autant plus facile qu’elle est jeune, jolie, qu’elle possède de riches toilettes ainsi que de somptueuses fourrures indispensables et, avant tout, la nature d’une despote née dans la véritable hermine.

J’ai enfin trouvé mon idéal et cela dans ma propre femme, ce qui me rend encore plus heureux. Je suis avec un véritable enthousiasme son esclave et après trois ans de mariage aussi follement amoureux d’elle, comme je ne l’étais jamais d’une autre femme.

En prenant congé de vous, je vous souhaite d’être aussi heureuse que je le suis.



Par Essentiel - Publié dans : Epistolaire
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