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Je m'appelle Aurore, 48 ans, il m'a fallu plus de 4 ans avant de pouvoir écrire cette mésaventure arrivée en 2004.

J'ai eu la chance de pouvoir travailler 2 ans à Singapour et ainsi de découvrir les charmes de l'Asie dans une ville tenant à la fois de New York et de Hong-Kong.

Singapour est une ville état qui à l'obsession de l'ordre et du droit, les us et coutumes sont très strictes pour tout ce qui est notamment consommation de drogues même douces ou toute autre incivilités. Juste avant de rentrer en France je fis connaissance des pratiques pour nous inhabituelle de la justice Singapourienne.J'avoue ne pas avoir toujours respectée scrupuleusement les drastiques limitations de vitesse. Je m'étais déjà fait prendre une fois à rouler trop vite aux abords d'une école. Je m'en étais tirée avec une forte amende.

Quelques semaines avant mon retour un nouvel excès de vitesse dans les même circonstances. Je pensais pouvoir passer au travers en attendant de rentrer en France mais il n'en fut rien Au moment de réserver mon billet retour, l'agence de voyage me dit que comme résidente je ne pouvais quitter Singapour sans être en règle avec la justice, j'étais donc fichée !

Je m’apprêtais donc de nouveau à régler une amende rondelette quand je pris contact avec les autorités judiciaires. Là j'appris avec stupeur que comme il s'agissait d'une récidive, je devais passer au tribunal. La date de parution était dans 2 mois, d'ici là je ne pouvais quitter le territoire.

Pensant simplement me heurter à une aberration administrative je pris contact avec le service juridique de mon entreprise, avec quelques amis Singapouriens. Je fus ébranlée quand je compris que j'étais dans une situation très délicate ne pouvant quitter Singapour qu'après avoir réglé ce problème. Ce fut en fait à l'ambassade de France que je trouvais une porte de sortie des plus inhabituelles.

On me mit en relation avec une attachée d'ambassade qui avait réglé quelque mois auparavant un problème similaire. Une façon rapide de régler ce différent étant d'accepter une « transaction » avec le ministère de la justice qui abandonnait les charges si on acceptait l'application de la loi réservé aux ressortissants de l'état. Ils avaient le choix entre poursuite judiciaire ou un châtiment corporel En d'autre terme si j'acceptais le châtiment corporel cela serait réglé rapidement et je pourrais rentrer en France. Vous imaginez mon état d'esprit car par châtiment corporel on entendait une magistrale fessée taille adulte administrée avec une lanière de cuir...

J’attendis la toute dernière minute pour me décider à être corrigée. Le lendemain je me rendais chez la juge qui signa ma « feuille de punition » qui allait avoir lieu le vendredi suivant lors d'une « punishment session » ce avec 3 autres femmes.

Vous pouvez vous douter de l'état d'esprit dans lequel je me suis trouvée durant les trois jours qui me séparait de la punition… J'ai bien dû la vivre 100 fois, passant d'un raisonnable optimisme à une peur bleue. Sans parler de la honte d'être punie ainsi et l'angoisse de la lanière de cuir !

Le jour dit, je me suis posée la question de la tenue à adopter n'ayant pas vraiment l'habitude de ce genre de cérémonie et connaissant un peu la mentalité Singapourienne j'ai opté pour un tailleur assez chic style « executive woman » avec malgré le climat une paire de collants, les jambes nues n'étant pas appréciées là-bas. J'avais pris un jour de congé. Le rendez vous étant en début d'après midi, la matinée me parut interminable.

J'étais à l'adresse indiquée une bonne demi-heure avant l'heure. Ce n'était ni une prison ni un endroit sordide mais une tour de plusieurs dizaines d'étages presque dans le centre ville. Au 21è étage d'un immeuble de bureaux se trouvait la partie des bureaux de l'office pénitentiaire en charge de l'exécution des peines. Pas vraiment très à l'aise je me présentais au bureau indiquée sur la convocation, une secrétaire vérifia mon identité et me fit entrer dans une salle d'attente moderne. Rien à voir avec un cachot ou une prison !

A l'heure dite nous étions toutes les 4 plutôt dans nos petits souliers malgré quelques sourires de façades. Une assistante vint nous expliquer la procédure d'ailleurs fort simple. A l'appel de notre nom nous devions entrer dans une cabine pour nous préparer c'est-à-dire ne garder sous la ceinture qu'une petite culotte. Ensuite on attend que la punition précédente soit terminée et à l'appel de notre nom on pénètre en salle de punition où il nous suffira de suivre les instructions En tout cas je ne suis pas la première, une jeune femme d'une trentaine d'années est appelé et pénètre dans une cabine un voyant vert s'allume. Quelques minutes après le voyant jaune s'allume puis rapidement le voyant rouge, on administre la première punition.je ne serais pas non plus la deuxième. Le temps apparaît bien long…

« Enfin » on appelle mon nom, il faut en finir. Je pénètre dans la cabine et rapidement j'ôte souliers, jupe et collants, l'attente reprend...

Quelques secondes après j'entends un bruit mat et étouffé qui se reproduite a intervalle régulier; la punition a commencé. Là je ne fanfaronne plus c'est franchement la peur panique. Entendre même faiblement le bruit de la lanière me glace le sang. Après un temps qui me parait interminable les coups cessent je n'ai pas pu m'empêcher de les compter, 24 comme pour moi.

Nouvelle attente… j'entends la porte de la cabine d'à coté s'ouvrir et le bruit de pleurs. Puis je suis appelée en salle de punition.je pénètre dans une grande salle très claire avec de nombreuses plantes, pas du tout l'idée qu'on se fait d'un tel endroit. Deux femmes sont présentes, une troisième se tien en retrait. C'est cette dernière qui relit la sentence puis demande aux deux autres de procéder à la punition.

Cela va finalement très vite, je dois me placer devant une sorte de petit chevalet qui va servir à me maintenir durant la punition. Avant de me courber sur le chevalet je reçois l'ordre de « baisser ma culotte » malgré la honte je pensais que cela serait plus difficile. Puis une fois courbée sur le chevalet une des femmes se place devant moi et me maintient fermement, mes pieds ne touchant plus le sol, toute résistance efficace est impossible.

Rien ne peut vous préparer à une correction a la lanière de cuir le premier coup me prend par surprise et me coupe le souffle. Le second frappe le bas des fesses, j'ai l'impression à chaque coup d'être plaqué sur le chevalet. Pour le moment et c'est paradoxal la douleur est là mais pas insupportable, je me surprends même à penser que ce n'est pas si terrible que cela quand cesse la première série de 6 cinglages.

La deuxième série commence, très rapidement on passe au terrible car les coups tombent sur des endroits déjà meurtris. Au bout de 12 soit à la moitié de la punition j'ai l'impression d'être au bout de ma résistance que je ne pourrais en supporter plus.

Je m'accroche désespérément aux barreaux du chevalet, j'essaye de reprendre ma respiration mais je gigote comme une damnée Que dire de la dernière série de 6 ?

Rien si ce n'est que l'on perd tout contrôle de la situation, je ne sais comment je n'ai pas hurlée, peut être simplement les derniers lambeaux d'orgueil.

C'est fini…

La seconde femme me dit de me relever.mes bras sont comme tétanisés d'avoir serré les barreaux, mes épaules me font mal tellement la seconde femme appuyaient dessus pour me maintenir en position disciplinaire. Quant à mes fesses j'ai l'impression qu'elles ont doublé de volume. J'ai le souffle court et les cheveux collés sur le front. Je me relève péniblement, me reculotte tant bien que mal un peu hagarde mais heureuse que cela soit terminée. Avant de pouvoir regagner la cabine je dois contresigner le procès verbal de punition qui est en fait mon sésame pour rentrer en France Voilà je suis enfin dans la cabine ou je retrouve un peu d'intimité et de calme; je me rhabille rapidement mais sans remettre mes collants j'ai peur que cela frotte sur des cuisses elles aussi malmenées.

Me revoici dans la rue, j'essaye d'avoir une attitude normale qui ne laisse rien présager d'un arrière train dévasté qui ne reprendra une couleur à peu près normale qu'en fin de soirée près plusieurs douches et autres serviettes glacées. Ce fut je l'avoue une expérience éprouvante et étonnante, il m'a fallu plus de 4 ans et le couvert de l'anonymat pour aborder le sujet

Maintenant, de retour en France quand je lis les incivilités dont sont capables les collégiens et même les lycéens, je ne peux m'empêcher de sourire en pensant à se qu'ils et elles risqueraient s'ils étaient Singapouriens !

J'espère que cette anecdote vous intéressera.


Par Essentiel - Publié dans : Humour
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